Kendell Geers se définit comme un AniMystikAKtivist, ancrant sa pratique dans l'animisme africain, tout en étant influencé par le mysticisme européen, et adoptant une approche militante face aux urgences sociales, politiques et écologiques contemporaines. Il est convaincu que l'art peut transformer le monde, une perception à la fois. Ses sculptures, intitulées Flesh of the Spirit, incarnent la rencontre entre la matière et l'esprit, à la croisée de la perception et de l'expérience. À première vue, ces œuvres semblent africaines, mais en y regardant de plus près, on découvre les traces de ses empreintes digitales, la forme de sa paume et les lignes de ses doigts, car elles commencent comme un plâtre liquide qui s'échappe de ses mains. Alors que le plâtre durcit, il le façonne, comme un voyant convoquant des esprits. Une fois sec, il découpe, colle, sculpte et remodèle le matériau, créant ainsi des œuvres qui relient l'Europe et l'Afrique.
Né dans une famille de marins flamands installés en Afrique du Sud il y a plus de trois siècles, Geers incarne à la fois l'identité africaine et européenne. Les contradictions de son identité nourrissent l'éclectisme chimérique de sa pratique, remettant en question nos idées préconçues sur la langue, la race, la culture et l'histoire de l'art. Son travail se traduit par un langage artistique unique, difficile à catégoriser, où ce que l'on voit ne peut jamais se réduire à une simple interprétation. Il mêle abstraction et exploration de ce que signifie être humain.
Actuellement basé à Bruxelles, Geers est reconnu comme une figure pionnière de l'art contemporain africain. Il a acquis une renommée internationale dès le début de sa carrière, notamment en participant à la Biennale de Johannesburg en 1997 et à Documenta 11 en 2002, sous la direction d'Okwui Enwezor. En 2013, Enwezor a également organisé sa seconde rétrospective au Haus der Kunst à Munich. Geers a participé à de nombreuses biennales à travers le monde, dont celles de Venise, de La Havane, de São Paulo, de Moscou, de Taipei et d'Istanbul, ainsi qu'à Documenta, Manifesta et à la Carnegie International. Son approche intertextuelle s'est également traduite par des projets curatoriaux et historiques. En 2019, il a curaté l'exposition IncarNations pour le Bozar, mettant en lien le travail d'artistes africains contemporains avec les traditions africaines.
Son dernier livre, « Duchamp’s Endgame: da Vinci, Dürer, Ingres, Poussin », publié par le Fonds Mercator et distribué par Yale University Press, est une exploration passionnée des mystères fondamentaux de l'œuvre de Duchamp, figure emblématique du Dada et du surréalisme. Pour la première fois depuis l'été 1912, Geers nous éclaire sur les intentions de Duchamp à Munich et sur les raisons qui l'ont poussé à cesser de peindre en 1919. Ce mystère, caché à la vue de tous depuis plus d'un siècle, trouve sa clé dans chaque œuvre d'art qu'il a produite, permettant de comprendre une autre œuvre.
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