eLfy s'invite pour un brunch chez...CHAiLD
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Notre Super CEO nous aide à découvrir encore une fois un nouveau talent local autour d’un délicieux brunch proposé par Mamacita 🌮
CHAiLD est un jeune chanteur qui, à travers sa voix douce et apaisante, nous transporte dans un autre monde plein d’émotions et d’energie positive 🧚♂️
Depuis qu’il est enfant, CHAiLD laisse libre cours à sa créativité pour écrire, composer et chanter les plus belles chansons 🎵. Son morceau «Sick Water», a atteint les palmarès des radios nationales pendant plus de 11 semaines consécutives.
Tu trouveras la vidéo du live, les moments forts à ne rater sous aucun prétexte, et l'interview retranscrite à l'écrit si tu préfères lire !
"LA LEÇON QUE J'AI APPRISE C'EST QUE QUAND TU CROIS QUE T'ES ARRIVÉ, TU REÇOIS UNE CLAQUE DANS LA GUEULE ET ÇA MARCHE À CHAQUE FOIS."
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Les moments trop forts à voir et à revoir :
- 00'57" : une belle introduction musicale, turn up the volume !! 🎹
- 00'44" : raconte nous ta vie musicale, on veut tout savoir
- 10'13" : Lady Gaga si tu passes par là, on a une p’tite demande !
- 10'33" : comment ça s’est passé le confinement ?
- 16'22" : CHAiLD partage avec nous une leçon qu’il a apprise...
- 17'33" : d’où vient le nom CHAiLD ?
- 20'43" : CHAiLD annonce la date de son prochain concert au Luxembourg
- 21'48" : et c’est parti pour un deuxième morceau
- 25'27" : passage à une p’tite séances questions / réponses pour mieux connaître notre artiste
- 28'47" : et on teste ce brunch préparé par Mamacita, ça a l’air déliciouus 😋
- 35'50" : CHAiLD chante son dernier morceau
- 39'00" : eLfy fait son p’tit mot de la fin
- 39'42" : et un beau selfie pour finir l’interview en beauté.. Cerise sur le gâteau 🍒
Les moments trop forts à voir et à revoir :
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- 00'44" : raconte nous ta vie musicale, on veut tout savoir
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- 10'33" : comment ça s’est passé le confinement ?
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- 17'33" : d’où vient le nom CHAiLD ?
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Les moments trop forts à voir et à revoir :
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Les moments trop forts à voir et à revoir :
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- 17'33" : d’où vient le nom CHAiLD ?
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- 28'47" : et on teste ce brunch préparé par Mamacita, ça a l’air déliciouus 😋
- 35'50" : CHAiLD chante son dernier morceau
- 39'00" : eLfy fait son p’tit mot de la fin
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"IL Y A DES FANS QUI FONT DES VOYAGES DE 7H POUR VENIR VOIR CHACUN DE MES CONCERTS."
LA SUPER INTERVIEW RETRANSCRITE :
eLfy : parle nous de ta vie musicale, comment tu en es arrivé là ? pourquoi ce style de musique ?
CHAiLD : je pense que ça s’est fait assez organiquement, je chante depuis aussi longtemps que je puisse me rappeler. C’est vers l’âge de 6-7 ans que j’ai commencé à faire du piano. À l’âge de 13 ans j’ai commencé à écrire des chansons parce que je me rendais compte que j’avais des choses à dire et j’avais la flemme d'étudier un morceau pour l’examen . A 16 ans j’ai commencé des cours de chant, je faisais beaucoup de stages et de master classes. À l’âge de 19 ans, j’ai lancé mon premier projet qui a eu un succès médiocre et l’année dernière j’ai lancé CHAiLD.
eLfy : qu’est ce que tu appris entre ton premier projet et le projet “CHAiLD” ?
CHAiLD : beaucoup ! Image, son, que tout doit être cohérent. Tous les clips c’est moi qui les fais donc c’est moi qui fais la réalisation, quand on va sur ma chaîne Youtube, on voit les chansons comme “Artificial, Sick Water, Playground, Discontinuous” c’est moi qui construis mes sets tout seul donc j’essaie de trouver les trucs les plus "cheap", je pense que ça a développé mon sens de la négociation. Et pourquoi le Pop ? pour moi c’est le guidon, je n’écoute que ça.
eLfy : t’écoutes qui ?
CHAiLD : j’aime Lady Gaga ,Ariana Grande... mais après Lady Gaga en tant qu’artiste c’est l’une de mes idoles parce qu’elle aussi, elle part de phase en phase et elle aime les trucs exubérants comme moi.
eLfy : avec qui tu aimerais partager la scène ?
CHAiLD : Mahmood, un chanteur italien, j’ai écouté son album en boucle quand je suis partie à Liverpool cette année.
eLfy : tu es né ici au Luxembourg ?
CHAiLD : oui
eLfy : et quel est ton lien avec Liverpool ?
CHAiLD : j’ai été faire mes études là-bas cette année, je voulais sortir de cette bulle qui est Luxembourg et ça m’a donné plein de connexions. A part ça, j’aimerais aussi partager la scène ou avec Lady Gaga ou avec Sia. Je pense que c’est pas des gens assez égoïstes, après lorsqu’on commence à connaître les gens du milieu on voit que c’est pas du tout comme ce qu’il paraît être, mais je pense que ces deux artistes sont assez transparentes.
eLfy : comment s’est passé le confinement pour toi ? Est-ce que tu en es sorti ou pas encore ?
CHAiLD : oui on est sorti. Le confinement s’est très bien passé, mais au début ça s’est passé très mal, je suis venu pour mon concert en mars, ça c’est parfait, mais après je suis retourné à Liverpool pour 2 jours avec 2 slips et 3 pulls et je suis resté là-bas 2 mois .
eLfy : et t’as prévu de repartir quand ?
CHAiLD : non je ne vais pas repartir, du coup l’année prochaine je vais aller à Bruxelles, Liverpool c’est fini.
eLfy : tu étudies en même temps ou tu consacres 100% de ton temps à la musique ?
CHAiLD : le but c’est de me consacrer 100% à la musique. À Liverpool, je faisais ça, donc j’étudiais la musique et j’ai fait mon année là-bas. Par contre, je me suis rendu compte que je devais revenir toutes les 2 semaines parce que mon projet me demandait d’être toujours présent et ça me stressait un peu. Le confinement m’a apporté un reset, le fait de ne devoir rien faire, j’étais complètement en burn-out vers décembre. Le confinement m’a permis de me concentrer, d’avoir une vision plus claire de mon futur, d’améliorer mon mindset et du coup c’est la loi d’attraction, je réfléchis mieux, je suis plus positif et il y a plein de bonnes choses qui se passent.
Il y a le concert qui a été reporté en octobre, et plein d’autres concerts, de festivals qui ont été annulés, mais après je me dis on va se refaire booker, je n’ai pas à me plaindre, je vois mes parents qui sont commerçants et il n’y a rien qui se passe.... Heureusement, moi j'arrive à travailler encore ici de la maison.
eLfy : tu vis de la musique ou pas ?
CHAiLD : non pas encore mais je compte complètement me lancer l’année prochaine ou dans deux ans.
eLfy : quelle est ta salle de concert préférée ?
CHAiLD : c’est Kulturfabrik, c'est là où j'ai fait mon tout premier concert, c'est pour cela que je l'apprécie énormément. L'ex-proprio est une personne qui m'a beaucoup aidé.
eLfy : moi je trouve qu'il y a de plus en plus de professionalisme dans ce milieu, il y a de plus en plus de jeunes avec des moyens technologiques qui arrivent à faire du pro. Avant, on avait besoin d'un grand studio, mais maintenant, on peut faire quasiment du pro à la maison.
CHAiLD : j'ai commencé tout seul, mais j'ai eu la chance de rencontrer des personnes à travers des concours et maintenant je suis là avec une équipe formidable.
eLfy : tu as des musiciens fixes qui jouent avec toi ?
CHAiLD : oui, j'ai mon batteur qui était là depuis le début, son groupe était assez connu au Luxembourg mais ils se sont séparés et moi je suis venu vers lui et je lui ai dis : "joue pour moi et je te promets que dans deux ans, ou un peu plus, ça va en valoir la peine". Et il y a mon manager qui joue avec moi aussi sur scène, j'ai un lien très étroit avec lui, il joue un peu tous les aspects de ma vie, quand je vais mal je suis chez lui, quand je fais des crises de nerfs ou que les choses vont trop vite, il m'aide à remettre les pieds sur terre.
eLfy : c'est pas difficile de remettre les pieds sur terre et de garder de l'humilité ?
CHAiLD : la leçon que j'ai apprise c'est que quand tu crois que t'es arrivé, tu reçois une claque dans la gueule et ça marche à chaque fois.
eLfy : c'est le principe de l'entrepreneuriat.
CHAiLD : à chaque fois que tu penses que t'es là, non t'es pas là. C'est le début de ta carrière, il y a beaucoup de choses qui vont se passer. Je pense que c'est le fait que je suis venu d'un milieu où peu de personnes croyaient en moi, je ne ressemblais pas à qui je suis maintenant, j'avais pas la même image, j'étais en mode...je sais pas qui j'étais...
Ce perfectionnisme que j'avais de vouloir tout faire tout seul...mais là je dois apprendre qu'il y a des gens autour pour relier un peu le travail et c'est dur parce que quand tu relies le travail et que tu vois qu'ils ne le font pas forcément comme toi tu voulais faire tu es très frustré et la frustration te rend toxique et ça c'est ma plus grande leçon de 2020.
eLfy : et pourquoi tu t'appelles CHAiLD? on t'appelle CHAiLD même à la maison ?
CHAiLD : non, à la maison et avec ma famille c'est Adriano. Au début, j'ai commencé ma carrière avec Adriano mais ça ne marchait pas, c'était au début avant mon coming out. En fait, il y a 2 versions, la version officielle et la version pas officielle.
eLfy : c'était un nom qui était disponible, personne ne l'avait pris ?
CHAiLD : oui, personne n'a pris cette marque à part un groupe coréen sur Spotify. En même temps CHAiLD, c'est complétement différent d'Adriano. Adriano est très névrosé et maniaque, CHAiLD est une personne qui n'a peur de rien, qui vit son extravagance et quand je suis sur scène je me transforme en CHAiLD. Du coup cette schizophrénie m'a aidé à mélanger les deux. Adriano est devenu CHAiLD et CHAiLD est devenu Adriano.
eLfy : quand est-ce qu'on aura l'occasion te voir sur scène la prochaine fois ?
CHAiLD : en Septembre à Hambourg.
eLfy : et au niveau local ?
CHAiLD : en Août, on a un petit concert, on va faire la première partie d'un film mais après j'aurai mon vrai concert en octobre avec Maz.
eLfy : on passe à ton deuxième morceau ?
CHAiLD : oui, le dernier morceau que je vais présenter, c'est une chanson italienne.
eLfy : tu es italien ?
CHAiLD : ma mère est italienne et mon père est portugais.
LE SUPER TAC AU TAC
eLfy : quelle est la chanson qui te donne la patate, la good mood ?
CHAiLD : "Hunger", Florence and the machine.
eLfy : est-ce que tu as une chanson du confinement, celle que tu as le plus écoutée ces deux derniers mois ?
CHAiLD : ok je rectifie, la chanson qui me donne la patate c'est "Woman like me" de Little mix et la chason du confinement c'est Hunger de Florence and the machine et "People, I've been sad" de Christine and the Queens.
eLfy : ton repas préféré, le p'tit déj, le lunch ou le dîner ?
CHAiLD : le dîner.
eLfy : et ton plat préféré ?
CHAiLD : je vis pour la pizza, ma mère la fait, les pâtes au four aussi donc du coup pendant le confinement j'en ai profité. Le cordon bleu aussi.
eLfy : ton resto préféré ?
CHAiLD : Onesto, un restaurant italien.
eLfy : le bar où tu adores traîner ?
CHAiLD : ça varie quand on va en ville avec mes amis ou un couple, y a pas un truc en particulier au Luxembourg.
eLfy : t'as envie qu'on se teste ce brunch ?
CHAiLD : oui parce que j'ai faim, j'arrête pas de regarder la table. Mamacita ça fait partie aussi de mes restos préférés.
eLfy : et au niveau musique, tu as composé des choses dernièrement ?
CHAiLD : oui, j'ai sorti une chanson il y a deux semaines, je l'ai enregistrée le jour juste avant le confinement, on l'a mixée et arrangée sur Zoom, j'ai tourné la vidéo à la maison avec mes parents et mon copain a fait le montage à Lisbonne.
eLfy : il y a beaucoup de gens qui regardent ou écoutent ta musique?
CHAiLD : il y a plus des gens qui écoutent. C'est difficile pour moi d'avoir des vus au Luxembourg parce que les gens ne partagent pas forcément beaucoup mais j'ai une fan-base très forte en masse et en activité. J'ai beaucoup de fans à l'étranger, car je fais beaucoup de premières parties. On s'écrit tout le temps sur Instagram.
eLfy : c'est toi qui répond aux messages ?
CHAiLD : oui tout le temps. Qui je suis moi pour ne pas leur répondre ?
eLfy : il y a une belle relation avec tes fans ?
CHAiLD : oui, il y a des fans qui font des voyages de 7h pour venir voir chacun de mes concerts. Pendant le confinement, j'ai aussi créé un site où les fans peuvent m'aider financièrement pour tout l'argent que j'avais perdu et il y a tellement de personnes qui ont donné de l'argent. Dans la communauté gay, ils n'ont pas toujours le courage de faire leur coming-out, et en me voyant, ça leur enlève un peu de peur, de se dire qu'on peut être cool et gay. Car quand on est musicien, les gens sont méchants.
eLfy : c'était une source d'inspiration au niveau social aussi ?
CHAiLD : oui, surtout au Luxembourg, ce n'est pas représenté du tout. Edsun et moi, on est les deux seuls artistes gays. Et je pense que c'est important pour ces lycéens qui nous regardent, qui m'admirent et qui viennent à mes concerts, et qu'ils n'aient pas peurs que tout le monde leur tombe dessus au moment de leur coming-out. Pour moi ce n'était pas facile non plus pour ma famille, mais ils ont accepté et c'est l'important.
"IL Y A DES FANS QUI FONT DES VOYAGES DE 7H POUR VENIR VOIR CHACUN DE MES CONCERTS."
LA SUPER INTERVIEW RETRANSCRITE :
eLfy : parle nous de ta vie musicale, comment tu en es arrivé là ? pourquoi ce style de musique ?
CHAiLD : je pense que ça s’est fait assez organiquement, je chante depuis aussi longtemps que je puisse me rappeler. C’est vers l’âge de 6-7 ans que j’ai commencé à faire du piano. À l’âge de 13 ans j’ai commencé à écrire des chansons parce que je me rendais compte que j’avais des choses à dire et j’avais la flemme d'étudier un morceau pour l’examen . A 16 ans j’ai commencé des cours de chant, je faisais beaucoup de stages et de master classes. À l’âge de 19 ans, j’ai lancé mon premier projet qui a eu un succès médiocre et l’année dernière j’ai lancé CHAiLD.
eLfy : qu’est ce que tu appris entre ton premier projet et le projet “CHAiLD” ?
CHAiLD : beaucoup ! Image, son, que tout doit être cohérent. Tous les clips c’est moi qui les fais donc c’est moi qui fais la réalisation, quand on va sur ma chaîne Youtube, on voit les chansons comme “Artificial, Sick Water, Playground, Discontinuous” c’est moi qui construis mes sets tout seul donc j’essaie de trouver les trucs les plus "cheap", je pense que ça a développé mon sens de la négociation. Et pourquoi le Pop ? pour moi c’est le guidon, je n’écoute que ça.
eLfy : t’écoutes qui ?
CHAiLD : j’aime Lady Gaga ,Ariana Grande... mais après Lady Gaga en tant qu’artiste c’est l’une de mes idoles parce qu’elle aussi, elle part de phase en phase et elle aime les trucs exubérants comme moi.
eLfy : avec qui tu aimerais partager la scène ?
CHAiLD : Mahmood, un chanteur italien, j’ai écouté son album en boucle quand je suis partie à Liverpool cette année.
eLfy : tu es né ici au Luxembourg ?
CHAiLD : oui
eLfy : et quel est ton lien avec Liverpool ?
CHAiLD : j’ai été faire mes études là-bas cette année, je voulais sortir de cette bulle qui est Luxembourg et ça m’a donné plein de connexions. A part ça, j’aimerais aussi partager la scène ou avec Lady Gaga ou avec Sia. Je pense que c’est pas des gens assez égoïstes, après lorsqu’on commence à connaître les gens du milieu on voit que c’est pas du tout comme ce qu’il paraît être, mais je pense que ces deux artistes sont assez transparentes.
eLfy : comment s’est passé le confinement pour toi ? Est-ce que tu en es sorti ou pas encore ?
CHAiLD : oui on est sorti. Le confinement s’est très bien passé, mais au début ça s’est passé très mal, je suis venu pour mon concert en mars, ça c’est parfait, mais après je suis retourné à Liverpool pour 2 jours avec 2 slips et 3 pulls et je suis resté là-bas 2 mois .
eLfy : et t’as prévu de repartir quand ?
CHAiLD : non je ne vais pas repartir, du coup l’année prochaine je vais aller à Bruxelles, Liverpool c’est fini.
eLfy : tu étudies en même temps ou tu consacres 100% de ton temps à la musique ?
CHAiLD : le but c’est de me consacrer 100% à la musique. À Liverpool, je faisais ça, donc j’étudiais la musique et j’ai fait mon année là-bas. Par contre, je me suis rendu compte que je devais revenir toutes les 2 semaines parce que mon projet me demandait d’être toujours présent et ça me stressait un peu. Le confinement m’a apporté un reset, le fait de ne devoir rien faire, j’étais complètement en burn-out vers décembre. Le confinement m’a permis de me concentrer, d’avoir une vision plus claire de mon futur, d’améliorer mon mindset et du coup c’est la loi d’attraction, je réfléchis mieux, je suis plus positif et il y a plein de bonnes choses qui se passent.
Il y a le concert qui a été reporté en octobre, et plein d’autres concerts, de festivals qui ont été annulés, mais après je me dis on va se refaire booker, je n’ai pas à me plaindre, je vois mes parents qui sont commerçants et il n’y a rien qui se passe.... Heureusement, moi j'arrive à travailler encore ici de la maison.
eLfy : tu vis de la musique ou pas ?
CHAiLD : non pas encore mais je compte complètement me lancer l’année prochaine ou dans deux ans.
eLfy : quelle est ta salle de concert préférée ?
CHAiLD : c’est Kulturfabrik, c'est là où j'ai fait mon tout premier concert, c'est pour cela que je l'apprécie énormément. L'ex-proprio est une personne qui m'a beaucoup aidé.
eLfy : moi je trouve qu'il y a de plus en plus de professionalisme dans ce milieu, il y a de plus en plus de jeunes avec des moyens technologiques qui arrivent à faire du pro. Avant, on avait besoin d'un grand studio, mais maintenant, on peut faire quasiment du pro à la maison.
CHAiLD : j'ai commencé tout seul, mais j'ai eu la chance de rencontrer des personnes à travers des concours et maintenant je suis là avec une équipe formidable.
eLfy : tu as des musiciens fixes qui jouent avec toi ?
CHAiLD : oui, j'ai mon batteur qui était là depuis le début, son groupe était assez connu au Luxembourg mais ils se sont séparés et moi je suis venu vers lui et je lui ai dis : "joue pour moi et je te promets que dans deux ans, ou un peu plus, ça va en valoir la peine". Et il y a mon manager qui joue avec moi aussi sur scène, j'ai un lien très étroit avec lui, il joue un peu tous les aspects de ma vie, quand je vais mal je suis chez lui, quand je fais des crises de nerfs ou que les choses vont trop vite, il m'aide à remettre les pieds sur terre.
eLfy : c'est pas difficile de remettre les pieds sur terre et de garder de l'humilité ?
CHAiLD : la leçon que j'ai apprise c'est que quand tu crois que t'es arrivé, tu reçois une claque dans la gueule et ça marche à chaque fois.
eLfy : c'est le principe de l'entrepreneuriat.
CHAiLD : à chaque fois que tu penses que t'es là, non t'es pas là. C'est le début de ta carrière, il y a beaucoup de choses qui vont se passer. Je pense que c'est le fait que je suis venu d'un milieu où peu de personnes croyaient en moi, je ne ressemblais pas à qui je suis maintenant, j'avais pas la même image, j'étais en mode...je sais pas qui j'étais...
Ce perfectionnisme que j'avais de vouloir tout faire tout seul...mais là je dois apprendre qu'il y a des gens autour pour relier un peu le travail et c'est dur parce que quand tu relies le travail et que tu vois qu'ils ne le font pas forcément comme toi tu voulais faire tu es très frustré et la frustration te rend toxique et ça c'est ma plus grande leçon de 2020.
eLfy : et pourquoi tu t'appelles CHAiLD? on t'appelle CHAiLD même à la maison ?
CHAiLD : non, à la maison et avec ma famille c'est Adriano. Au début, j'ai commencé ma carrière avec Adriano mais ça ne marchait pas, c'était au début avant mon coming out. En fait, il y a 2 versions, la version officielle et la version pas officielle.
eLfy : c'était un nom qui était disponible, personne ne l'avait pris ?
CHAiLD : oui, personne n'a pris cette marque à part un groupe coréen sur Spotify. En même temps CHAiLD, c'est complétement différent d'Adriano. Adriano est très névrosé et maniaque, CHAiLD est une personne qui n'a peur de rien, qui vit son extravagance et quand je suis sur scène je me transforme en CHAiLD. Du coup cette schizophrénie m'a aidé à mélanger les deux. Adriano est devenu CHAiLD et CHAiLD est devenu Adriano.
eLfy : quand est-ce qu'on aura l'occasion te voir sur scène la prochaine fois ?
CHAiLD : en Septembre à Hambourg.
eLfy : et au niveau local ?
CHAiLD : en Août, on a un petit concert, on va faire la première partie d'un film mais après j'aurai mon vrai concert en octobre avec Maz.
eLfy : on passe à ton deuxième morceau ?
CHAiLD : oui, le dernier morceau que je vais présenter, c'est une chanson italienne.
eLfy : tu es italien ?
CHAiLD : ma mère est italienne et mon père est portugais.
LE SUPER TAC AU TAC
eLfy : quelle est la chanson qui te donne la patate, la good mood ?
CHAiLD : "Hunger", Florence and the machine.
eLfy : est-ce que tu as une chanson du confinement, celle que tu as le plus écoutée ces deux derniers mois ?
CHAiLD : ok je rectifie, la chanson qui me donne la patate c'est "Woman like me" de Little mix et la chason du confinement c'est Hunger de Florence and the machine et "People, I've been sad" de Christine and the Queens.
eLfy : ton repas préféré, le p'tit déj, le lunch ou le dîner ?
CHAiLD : le dîner.
eLfy : et ton plat préféré ?
CHAiLD : je vis pour la pizza, ma mère la fait, les pâtes au four aussi donc du coup pendant le confinement j'en ai profité. Le cordon bleu aussi.
eLfy : ton resto préféré ?
CHAiLD : Onesto, un restaurant italien.
eLfy : le bar où tu adores traîner ?
CHAiLD : ça varie quand on va en ville avec mes amis ou un couple, y a pas un truc en particulier au Luxembourg.
eLfy : t'as envie qu'on se teste ce brunch ?
CHAiLD : oui parce que j'ai faim, j'arrête pas de regarder la table. Mamacita ça fait partie aussi de mes restos préférés.
eLfy : et au niveau musique, tu as composé des choses dernièrement ?
CHAiLD : oui, j'ai sorti une chanson il y a deux semaines, je l'ai enregistrée le jour juste avant le confinement, on l'a mixée et arrangée sur Zoom, j'ai tourné la vidéo à la maison avec mes parents et mon copain a fait le montage à Lisbonne.
eLfy : il y a beaucoup de gens qui regardent ou écoutent ta musique?
CHAiLD : il y a plus des gens qui écoutent. C'est difficile pour moi d'avoir des vus au Luxembourg parce que les gens ne partagent pas forcément beaucoup mais j'ai une fan-base très forte en masse et en activité. J'ai beaucoup de fans à l'étranger, car je fais beaucoup de premières parties. On s'écrit tout le temps sur Instagram.
eLfy : c'est toi qui répond aux messages ?
CHAiLD : oui tout le temps. Qui je suis moi pour ne pas leur répondre ?
eLfy : il y a une belle relation avec tes fans ?
CHAiLD : oui, il y a des fans qui font des voyages de 7h pour venir voir chacun de mes concerts. Pendant le confinement, j'ai aussi créé un site où les fans peuvent m'aider financièrement pour tout l'argent que j'avais perdu et il y a tellement de personnes qui ont donné de l'argent. Dans la communauté gay, ils n'ont pas toujours le courage de faire leur coming-out, et en me voyant, ça leur enlève un peu de peur, de se dire qu'on peut être cool et gay. Car quand on est musicien, les gens sont méchants.
eLfy : c'était une source d'inspiration au niveau social aussi ?
CHAiLD : oui, surtout au Luxembourg, ce n'est pas représenté du tout. Edsun et moi, on est les deux seuls artistes gays. Et je pense que c'est important pour ces lycéens qui nous regardent, qui m'admirent et qui viennent à mes concerts, et qu'ils n'aient pas peurs que tout le monde leur tombe dessus au moment de leur coming-out. Pour moi ce n'était pas facile non plus pour ma famille, mais ils ont accepté et c'est l'important.
"IL Y A DES FANS QUI FONT DES VOYAGES DE 7H POUR VENIR VOIR CHACUN DE MES CONCERTS."
LA SUPER INTERVIEW RETRANSCRITE :
eLfy : parle nous de ta vie musicale, comment tu en es arrivé là ? pourquoi ce style de musique ?
CHAiLD : je pense que ça s’est fait assez organiquement, je chante depuis aussi longtemps que je puisse me rappeler. C’est vers l’âge de 6-7 ans que j’ai commencé à faire du piano. À l’âge de 13 ans j’ai commencé à écrire des chansons parce que je me rendais compte que j’avais des choses à dire et j’avais la flemme d'étudier un morceau pour l’examen . A 16 ans j’ai commencé des cours de chant, je faisais beaucoup de stages et de master classes. À l’âge de 19 ans, j’ai lancé mon premier projet qui a eu un succès médiocre et l’année dernière j’ai lancé CHAiLD.
eLfy : qu’est ce que tu appris entre ton premier projet et le projet “CHAiLD” ?
CHAiLD : beaucoup ! Image, son, que tout doit être cohérent. Tous les clips c’est moi qui les fais donc c’est moi qui fais la réalisation, quand on va sur ma chaîne Youtube, on voit les chansons comme “Artificial, Sick Water, Playground, Discontinuous” c’est moi qui construis mes sets tout seul donc j’essaie de trouver les trucs les plus "cheap", je pense que ça a développé mon sens de la négociation. Et pourquoi le Pop ? pour moi c’est le guidon, je n’écoute que ça.
eLfy : t’écoutes qui ?
CHAiLD : j’aime Lady Gaga ,Ariana Grande... mais après Lady Gaga en tant qu’artiste c’est l’une de mes idoles parce qu’elle aussi, elle part de phase en phase et elle aime les trucs exubérants comme moi.
eLfy : avec qui tu aimerais partager la scène ?
CHAiLD : Mahmood, un chanteur italien, j’ai écouté son album en boucle quand je suis partie à Liverpool cette année.
eLfy : tu es né ici au Luxembourg ?
CHAiLD : oui
eLfy : et quel est ton lien avec Liverpool ?
CHAiLD : j’ai été faire mes études là-bas cette année, je voulais sortir de cette bulle qui est Luxembourg et ça m’a donné plein de connexions. A part ça, j’aimerais aussi partager la scène ou avec Lady Gaga ou avec Sia. Je pense que c’est pas des gens assez égoïstes, après lorsqu’on commence à connaître les gens du milieu on voit que c’est pas du tout comme ce qu’il paraît être, mais je pense que ces deux artistes sont assez transparentes.
eLfy : comment s’est passé le confinement pour toi ? Est-ce que tu en es sorti ou pas encore ?
CHAiLD : oui on est sorti. Le confinement s’est très bien passé, mais au début ça s’est passé très mal, je suis venu pour mon concert en mars, ça c’est parfait, mais après je suis retourné à Liverpool pour 2 jours avec 2 slips et 3 pulls et je suis resté là-bas 2 mois .
eLfy : et t’as prévu de repartir quand ?
CHAiLD : non je ne vais pas repartir, du coup l’année prochaine je vais aller à Bruxelles, Liverpool c’est fini.
eLfy : tu étudies en même temps ou tu consacres 100% de ton temps à la musique ?
CHAiLD : le but c’est de me consacrer 100% à la musique. À Liverpool, je faisais ça, donc j’étudiais la musique et j’ai fait mon année là-bas. Par contre, je me suis rendu compte que je devais revenir toutes les 2 semaines parce que mon projet me demandait d’être toujours présent et ça me stressait un peu. Le confinement m’a apporté un reset, le fait de ne devoir rien faire, j’étais complètement en burn-out vers décembre. Le confinement m’a permis de me concentrer, d’avoir une vision plus claire de mon futur, d’améliorer mon mindset et du coup c’est la loi d’attraction, je réfléchis mieux, je suis plus positif et il y a plein de bonnes choses qui se passent.
Il y a le concert qui a été reporté en octobre, et plein d’autres concerts, de festivals qui ont été annulés, mais après je me dis on va se refaire booker, je n’ai pas à me plaindre, je vois mes parents qui sont commerçants et il n’y a rien qui se passe.... Heureusement, moi j'arrive à travailler encore ici de la maison.
eLfy : tu vis de la musique ou pas ?
CHAiLD : non pas encore mais je compte complètement me lancer l’année prochaine ou dans deux ans.
eLfy : quelle est ta salle de concert préférée ?
CHAiLD : c’est Kulturfabrik, c'est là où j'ai fait mon tout premier concert, c'est pour cela que je l'apprécie énormément. L'ex-proprio est une personne qui m'a beaucoup aidé.
eLfy : moi je trouve qu'il y a de plus en plus de professionalisme dans ce milieu, il y a de plus en plus de jeunes avec des moyens technologiques qui arrivent à faire du pro. Avant, on avait besoin d'un grand studio, mais maintenant, on peut faire quasiment du pro à la maison.
CHAiLD : j'ai commencé tout seul, mais j'ai eu la chance de rencontrer des personnes à travers des concours et maintenant je suis là avec une équipe formidable.
eLfy : tu as des musiciens fixes qui jouent avec toi ?
CHAiLD : oui, j'ai mon batteur qui était là depuis le début, son groupe était assez connu au Luxembourg mais ils se sont séparés et moi je suis venu vers lui et je lui ai dis : "joue pour moi et je te promets que dans deux ans, ou un peu plus, ça va en valoir la peine". Et il y a mon manager qui joue avec moi aussi sur scène, j'ai un lien très étroit avec lui, il joue un peu tous les aspects de ma vie, quand je vais mal je suis chez lui, quand je fais des crises de nerfs ou que les choses vont trop vite, il m'aide à remettre les pieds sur terre.
eLfy : c'est pas difficile de remettre les pieds sur terre et de garder de l'humilité ?
CHAiLD : la leçon que j'ai apprise c'est que quand tu crois que t'es arrivé, tu reçois une claque dans la gueule et ça marche à chaque fois.
eLfy : c'est le principe de l'entrepreneuriat.
CHAiLD : à chaque fois que tu penses que t'es là, non t'es pas là. C'est le début de ta carrière, il y a beaucoup de choses qui vont se passer. Je pense que c'est le fait que je suis venu d'un milieu où peu de personnes croyaient en moi, je ne ressemblais pas à qui je suis maintenant, j'avais pas la même image, j'étais en mode...je sais pas qui j'étais...
Ce perfectionnisme que j'avais de vouloir tout faire tout seul...mais là je dois apprendre qu'il y a des gens autour pour relier un peu le travail et c'est dur parce que quand tu relies le travail et que tu vois qu'ils ne le font pas forcément comme toi tu voulais faire tu es très frustré et la frustration te rend toxique et ça c'est ma plus grande leçon de 2020.
eLfy : et pourquoi tu t'appelles CHAiLD? on t'appelle CHAiLD même à la maison ?
CHAiLD : non, à la maison et avec ma famille c'est Adriano. Au début, j'ai commencé ma carrière avec Adriano mais ça ne marchait pas, c'était au début avant mon coming out. En fait, il y a 2 versions, la version officielle et la version pas officielle.
eLfy : c'était un nom qui était disponible, personne ne l'avait pris ?
CHAiLD : oui, personne n'a pris cette marque à part un groupe coréen sur Spotify. En même temps CHAiLD, c'est complétement différent d'Adriano. Adriano est très névrosé et maniaque, CHAiLD est une personne qui n'a peur de rien, qui vit son extravagance et quand je suis sur scène je me transforme en CHAiLD. Du coup cette schizophrénie m'a aidé à mélanger les deux. Adriano est devenu CHAiLD et CHAiLD est devenu Adriano.
eLfy : quand est-ce qu'on aura l'occasion te voir sur scène la prochaine fois ?
CHAiLD : en Septembre à Hambourg.
eLfy : et au niveau local ?
CHAiLD : en Août, on a un petit concert, on va faire la première partie d'un film mais après j'aurai mon vrai concert en octobre avec Maz.
eLfy : on passe à ton deuxième morceau ?
CHAiLD : oui, le dernier morceau que je vais présenter, c'est une chanson italienne.
eLfy : tu es italien ?
CHAiLD : ma mère est italienne et mon père est portugais.
LE SUPER TAC AU TAC
eLfy : quelle est la chanson qui te donne la patate, la good mood ?
CHAiLD : "Hunger", Florence and the machine.
eLfy : est-ce que tu as une chanson du confinement, celle que tu as le plus écoutée ces deux derniers mois ?
CHAiLD : ok je rectifie, la chanson qui me donne la patate c'est "Woman like me" de Little mix et la chason du confinement c'est Hunger de Florence and the machine et "People, I've been sad" de Christine and the Queens.
eLfy : ton repas préféré, le p'tit déj, le lunch ou le dîner ?
CHAiLD : le dîner.
eLfy : et ton plat préféré ?
CHAiLD : je vis pour la pizza, ma mère la fait, les pâtes au four aussi donc du coup pendant le confinement j'en ai profité. Le cordon bleu aussi.
eLfy : ton resto préféré ?
CHAiLD : Onesto, un restaurant italien.
eLfy : le bar où tu adores traîner ?
CHAiLD : ça varie quand on va en ville avec mes amis ou un couple, y a pas un truc en particulier au Luxembourg.
eLfy : t'as envie qu'on se teste ce brunch ?
CHAiLD : oui parce que j'ai faim, j'arrête pas de regarder la table. Mamacita ça fait partie aussi de mes restos préférés.
eLfy : et au niveau musique, tu as composé des choses dernièrement ?
CHAiLD : oui, j'ai sorti une chanson il y a deux semaines, je l'ai enregistrée le jour juste avant le confinement, on l'a mixée et arrangée sur Zoom, j'ai tourné la vidéo à la maison avec mes parents et mon copain a fait le montage à Lisbonne.
eLfy : il y a beaucoup de gens qui regardent ou écoutent ta musique?
CHAiLD : il y a plus des gens qui écoutent. C'est difficile pour moi d'avoir des vus au Luxembourg parce que les gens ne partagent pas forcément beaucoup mais j'ai une fan-base très forte en masse et en activité. J'ai beaucoup de fans à l'étranger, car je fais beaucoup de premières parties. On s'écrit tout le temps sur Instagram.
eLfy : c'est toi qui répond aux messages ?
CHAiLD : oui tout le temps. Qui je suis moi pour ne pas leur répondre ?
eLfy : il y a une belle relation avec tes fans ?
CHAiLD : oui, il y a des fans qui font des voyages de 7h pour venir voir chacun de mes concerts. Pendant le confinement, j'ai aussi créé un site où les fans peuvent m'aider financièrement pour tout l'argent que j'avais perdu et il y a tellement de personnes qui ont donné de l'argent. Dans la communauté gay, ils n'ont pas toujours le courage de faire leur coming-out, et en me voyant, ça leur enlève un peu de peur, de se dire qu'on peut être cool et gay. Car quand on est musicien, les gens sont méchants.
eLfy : c'était une source d'inspiration au niveau social aussi ?
CHAiLD : oui, surtout au Luxembourg, ce n'est pas représenté du tout. Edsun et moi, on est les deux seuls artistes gays. Et je pense que c'est important pour ces lycéens qui nous regardent, qui m'admirent et qui viennent à mes concerts, et qu'ils n'aient pas peurs que tout le monde leur tombe dessus au moment de leur coming-out. Pour moi ce n'était pas facile non plus pour ma famille, mais ils ont accepté et c'est l'important.
"IL Y A DES FANS QUI FONT DES VOYAGES DE 7H POUR VENIR VOIR CHACUN DE MES CONCERTS."
LA SUPER INTERVIEW RETRANSCRITE :
eLfy : parle nous de ta vie musicale, comment tu en es arrivé là ? pourquoi ce style de musique ?
CHAiLD : je pense que ça s’est fait assez organiquement, je chante depuis aussi longtemps que je puisse me rappeler. C’est vers l’âge de 6-7 ans que j’ai commencé à faire du piano. À l’âge de 13 ans j’ai commencé à écrire des chansons parce que je me rendais compte que j’avais des choses à dire et j’avais la flemme d'étudier un morceau pour l’examen . A 16 ans j’ai commencé des cours de chant, je faisais beaucoup de stages et de master classes. À l’âge de 19 ans, j’ai lancé mon premier projet qui a eu un succès médiocre et l’année dernière j’ai lancé CHAiLD.
eLfy : qu’est ce que tu appris entre ton premier projet et le projet “CHAiLD” ?
CHAiLD : beaucoup ! Image, son, que tout doit être cohérent. Tous les clips c’est moi qui les fais donc c’est moi qui fais la réalisation, quand on va sur ma chaîne Youtube, on voit les chansons comme “Artificial, Sick Water, Playground, Discontinuous” c’est moi qui construis mes sets tout seul donc j’essaie de trouver les trucs les plus "cheap", je pense que ça a développé mon sens de la négociation. Et pourquoi le Pop ? pour moi c’est le guidon, je n’écoute que ça.
eLfy : t’écoutes qui ?
CHAiLD : j’aime Lady Gaga ,Ariana Grande... mais après Lady Gaga en tant qu’artiste c’est l’une de mes idoles parce qu’elle aussi, elle part de phase en phase et elle aime les trucs exubérants comme moi.
eLfy : avec qui tu aimerais partager la scène ?
CHAiLD : Mahmood, un chanteur italien, j’ai écouté son album en boucle quand je suis partie à Liverpool cette année.
eLfy : tu es né ici au Luxembourg ?
CHAiLD : oui
eLfy : et quel est ton lien avec Liverpool ?
CHAiLD : j’ai été faire mes études là-bas cette année, je voulais sortir de cette bulle qui est Luxembourg et ça m’a donné plein de connexions. A part ça, j’aimerais aussi partager la scène ou avec Lady Gaga ou avec Sia. Je pense que c’est pas des gens assez égoïstes, après lorsqu’on commence à connaître les gens du milieu on voit que c’est pas du tout comme ce qu’il paraît être, mais je pense que ces deux artistes sont assez transparentes.
eLfy : comment s’est passé le confinement pour toi ? Est-ce que tu en es sorti ou pas encore ?
CHAiLD : oui on est sorti. Le confinement s’est très bien passé, mais au début ça s’est passé très mal, je suis venu pour mon concert en mars, ça c’est parfait, mais après je suis retourné à Liverpool pour 2 jours avec 2 slips et 3 pulls et je suis resté là-bas 2 mois .
eLfy : et t’as prévu de repartir quand ?
CHAiLD : non je ne vais pas repartir, du coup l’année prochaine je vais aller à Bruxelles, Liverpool c’est fini.
eLfy : tu étudies en même temps ou tu consacres 100% de ton temps à la musique ?
CHAiLD : le but c’est de me consacrer 100% à la musique. À Liverpool, je faisais ça, donc j’étudiais la musique et j’ai fait mon année là-bas. Par contre, je me suis rendu compte que je devais revenir toutes les 2 semaines parce que mon projet me demandait d’être toujours présent et ça me stressait un peu. Le confinement m’a apporté un reset, le fait de ne devoir rien faire, j’étais complètement en burn-out vers décembre. Le confinement m’a permis de me concentrer, d’avoir une vision plus claire de mon futur, d’améliorer mon mindset et du coup c’est la loi d’attraction, je réfléchis mieux, je suis plus positif et il y a plein de bonnes choses qui se passent.
Il y a le concert qui a été reporté en octobre, et plein d’autres concerts, de festivals qui ont été annulés, mais après je me dis on va se refaire booker, je n’ai pas à me plaindre, je vois mes parents qui sont commerçants et il n’y a rien qui se passe.... Heureusement, moi j'arrive à travailler encore ici de la maison.
eLfy : tu vis de la musique ou pas ?
CHAiLD : non pas encore mais je compte complètement me lancer l’année prochaine ou dans deux ans.
eLfy : quelle est ta salle de concert préférée ?
CHAiLD : c’est Kulturfabrik, c'est là où j'ai fait mon tout premier concert, c'est pour cela que je l'apprécie énormément. L'ex-proprio est une personne qui m'a beaucoup aidé.
eLfy : moi je trouve qu'il y a de plus en plus de professionalisme dans ce milieu, il y a de plus en plus de jeunes avec des moyens technologiques qui arrivent à faire du pro. Avant, on avait besoin d'un grand studio, mais maintenant, on peut faire quasiment du pro à la maison.
CHAiLD : j'ai commencé tout seul, mais j'ai eu la chance de rencontrer des personnes à travers des concours et maintenant je suis là avec une équipe formidable.
eLfy : tu as des musiciens fixes qui jouent avec toi ?
CHAiLD : oui, j'ai mon batteur qui était là depuis le début, son groupe était assez connu au Luxembourg mais ils se sont séparés et moi je suis venu vers lui et je lui ai dis : "joue pour moi et je te promets que dans deux ans, ou un peu plus, ça va en valoir la peine". Et il y a mon manager qui joue avec moi aussi sur scène, j'ai un lien très étroit avec lui, il joue un peu tous les aspects de ma vie, quand je vais mal je suis chez lui, quand je fais des crises de nerfs ou que les choses vont trop vite, il m'aide à remettre les pieds sur terre.
eLfy : c'est pas difficile de remettre les pieds sur terre et de garder de l'humilité ?
CHAiLD : la leçon que j'ai apprise c'est que quand tu crois que t'es arrivé, tu reçois une claque dans la gueule et ça marche à chaque fois.
eLfy : c'est le principe de l'entrepreneuriat.
CHAiLD : à chaque fois que tu penses que t'es là, non t'es pas là. C'est le début de ta carrière, il y a beaucoup de choses qui vont se passer. Je pense que c'est le fait que je suis venu d'un milieu où peu de personnes croyaient en moi, je ne ressemblais pas à qui je suis maintenant, j'avais pas la même image, j'étais en mode...je sais pas qui j'étais...
Ce perfectionnisme que j'avais de vouloir tout faire tout seul...mais là je dois apprendre qu'il y a des gens autour pour relier un peu le travail et c'est dur parce que quand tu relies le travail et que tu vois qu'ils ne le font pas forcément comme toi tu voulais faire tu es très frustré et la frustration te rend toxique et ça c'est ma plus grande leçon de 2020.
eLfy : et pourquoi tu t'appelles CHAiLD? on t'appelle CHAiLD même à la maison ?
CHAiLD : non, à la maison et avec ma famille c'est Adriano. Au début, j'ai commencé ma carrière avec Adriano mais ça ne marchait pas, c'était au début avant mon coming out. En fait, il y a 2 versions, la version officielle et la version pas officielle.
eLfy : c'était un nom qui était disponible, personne ne l'avait pris ?
CHAiLD : oui, personne n'a pris cette marque à part un groupe coréen sur Spotify. En même temps CHAiLD, c'est complétement différent d'Adriano. Adriano est très névrosé et maniaque, CHAiLD est une personne qui n'a peur de rien, qui vit son extravagance et quand je suis sur scène je me transforme en CHAiLD. Du coup cette schizophrénie m'a aidé à mélanger les deux. Adriano est devenu CHAiLD et CHAiLD est devenu Adriano.
eLfy : quand est-ce qu'on aura l'occasion te voir sur scène la prochaine fois ?
CHAiLD : en Septembre à Hambourg.
eLfy : et au niveau local ?
CHAiLD : en Août, on a un petit concert, on va faire la première partie d'un film mais après j'aurai mon vrai concert en octobre avec Maz.
eLfy : on passe à ton deuxième morceau ?
CHAiLD : oui, le dernier morceau que je vais présenter, c'est une chanson italienne.
eLfy : tu es italien ?
CHAiLD : ma mère est italienne et mon père est portugais.
LE SUPER TAC AU TAC
eLfy : quelle est la chanson qui te donne la patate, la good mood ?
CHAiLD : "Hunger", Florence and the machine.
eLfy : est-ce que tu as une chanson du confinement, celle que tu as le plus écoutée ces deux derniers mois ?
CHAiLD : ok je rectifie, la chanson qui me donne la patate c'est "Woman like me" de Little mix et la chason du confinement c'est Hunger de Florence and the machine et "People, I've been sad" de Christine and the Queens.
eLfy : ton repas préféré, le p'tit déj, le lunch ou le dîner ?
CHAiLD : le dîner.
eLfy : et ton plat préféré ?
CHAiLD : je vis pour la pizza, ma mère la fait, les pâtes au four aussi donc du coup pendant le confinement j'en ai profité. Le cordon bleu aussi.
eLfy : ton resto préféré ?
CHAiLD : Onesto, un restaurant italien.
eLfy : le bar où tu adores traîner ?
CHAiLD : ça varie quand on va en ville avec mes amis ou un couple, y a pas un truc en particulier au Luxembourg.
eLfy : t'as envie qu'on se teste ce brunch ?
CHAiLD : oui parce que j'ai faim, j'arrête pas de regarder la table. Mamacita ça fait partie aussi de mes restos préférés.
eLfy : et au niveau musique, tu as composé des choses dernièrement ?
CHAiLD : oui, j'ai sorti une chanson il y a deux semaines, je l'ai enregistrée le jour juste avant le confinement, on l'a mixée et arrangée sur Zoom, j'ai tourné la vidéo à la maison avec mes parents et mon copain a fait le montage à Lisbonne.
eLfy : il y a beaucoup de gens qui regardent ou écoutent ta musique?
CHAiLD : il y a plus des gens qui écoutent. C'est difficile pour moi d'avoir des vus au Luxembourg parce que les gens ne partagent pas forcément beaucoup mais j'ai une fan-base très forte en masse et en activité. J'ai beaucoup de fans à l'étranger, car je fais beaucoup de premières parties. On s'écrit tout le temps sur Instagram.
eLfy : c'est toi qui répond aux messages ?
CHAiLD : oui tout le temps. Qui je suis moi pour ne pas leur répondre ?
eLfy : il y a une belle relation avec tes fans ?
CHAiLD : oui, il y a des fans qui font des voyages de 7h pour venir voir chacun de mes concerts. Pendant le confinement, j'ai aussi créé un site où les fans peuvent m'aider financièrement pour tout l'argent que j'avais perdu et il y a tellement de personnes qui ont donné de l'argent. Dans la communauté gay, ils n'ont pas toujours le courage de faire leur coming-out, et en me voyant, ça leur enlève un peu de peur, de se dire qu'on peut être cool et gay. Car quand on est musicien, les gens sont méchants.
eLfy : c'était une source d'inspiration au niveau social aussi ?
CHAiLD : oui, surtout au Luxembourg, ce n'est pas représenté du tout. Edsun et moi, on est les deux seuls artistes gays. Et je pense que c'est important pour ces lycéens qui nous regardent, qui m'admirent et qui viennent à mes concerts, et qu'ils n'aient pas peurs que tout le monde leur tombe dessus au moment de leur coming-out. Pour moi ce n'était pas facile non plus pour ma famille, mais ils ont accepté et c'est l'important.
Merci beaucoup à Enovos, notre super sponsor de ce live event, et à Mamacita pour nous avoir fourni le brunch 💛
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Merci beaucoup à Enovos, notre super sponsor de ce live event, et à Mamacita pour nous avoir fourni le brunch 💛
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